En qualité d’observateur et non de statisticien ou de juriste , j’essaie à mon humble niveau d’apporter une note de terrain, une gestion raisonnée et non partisane.
Je m’intéresse actuellement au pigeon ramier appelé palombe dans notre région du Sud-ouest où j’ai grandi.
Cet oiseau élégant au plumage bleu-gris, arbore un poitrail rosâtre et une tache blanche sur le côté du cou. des distinctions uniques dans cet ordre des Columbiformes. Elles s’accouplent et nichent dans nos arbres.Elles sont farouches, et maintiennent notre présence à quelques mètres. C’est toujours un plaisir de voir leur couleur, d’entendre leur roucoulement ou d’observer leur démarche altière.
Aujourd’hui , leur statut est bien différent, car déclarée nuisible dans les régions céréalières elle s’attaque à des semis (colza, pois, tournesols) .Ces dégâts touchent les grandes régions agricoles où s’est développée une monoculture intensive, notamment en périphérie des grandes villes.
Ces études révèlent qu’entre 1996 et 2017 les populations de Pigeon ramier ont progressé de manière significative, avec une augmentation d’effectifs de + 107.24 % au travers du réseau ACT colombidés avec une moyenne de progression annuelle de + 3.53 %.
Ce suivi met en avant les évolutions comportementales de ces oiseaux vers une occupation plus accrue des zones agricoles et urbaines alors qu’auparavant cette espèce était essentiellement forestière.
En France, ces dégâts touchent les grandes régions agricoles où s’est développée une monoculture intensive, notamment en périphérie des grandes villes.
ARRETE PREFECTORAL N°82-2021- du relatif au classement du pigeon ramier comme espèce susceptible d‘occasionner des dégâts dans le département de Tarn-et-Garonne.
SUR proposition de la cheffe du service eau et biodiversité de la direction départementale des territoires de Tarn-et-Garonne,
A R R E T E :
Article 1 : Le pigeon ramier (Columba palumbus) est classé comme espèce susceptible d’occasionner des dégâts pour la période du 15 avril 2021 au 15 juin 2021 sur l’ensemble du département de Tarn-et-Garonne.
Article 2 : Le pigeon ramier peut être détruit à tir sur autorisation préfectorale individuelle délivrée dans les conditions suivantes :
- une demande de régulation motivée sera effectuée par le propriétaire ou exploitant de la parcelle endommagée auprès de la fédération départementale des chasseurs (FDC) par courrier ou mail (
- la FDC transmettra la demande, revêtue de son avis, à la direction départementale des territoires (DDT). Elle informera le président de l’association communale de chasse agréée (ACCA) concernée.
- l’autorisation sera établie par la DDT pour une durée d’un mois au bénéfice du seul plaignant et s’il n’est pas titulaire d’un permis de chasser valable, il pourra déléguer son droit à un seul tireur dont le nom figurera sur sa demande.
Article 3 : Le tir du pigeon ramier sera autorisé uniquement sur la parcelle endommagée ensemencée en oléagineux, à l’aplomb ou en direction de la culture. Il s’effectuera de jour, à poste fixe matérialisé de main d’homme. Le tir dans les nids est interdit
Il faut bien accepter cette nouvelle dimension en réagissant à 2 niveaux : Protection et régulation de l’espèce, juridique pour une intervention légale et encadrée.
Nous savons faire, car les différents acteurs sont conscients de leur responsabilité ,des limites et des dérives de chacun de nous.
Autre exemple , le grand tétras interdit de chasse en France conformément à une injonction du Conseil d'Etat, selon un arrêté publié samedi 17 septembre 2022, au Journal officiel.
La chasse, facteur de régulation des populations de sangliers
C’est actuellement le meilleur moyen de réguler les populations de sangliers. Toutefois, compte tenu de sa pratique actuelle, souvent trop conservatrice, la chasse a été plutôt à l’origine de l’accroissement des populations par une forte tendance à la capitalisation des animaux reproducteurs. Une gestion trop conservatrice est souvent génératrice d’importants problèmes locaux dus à des déséquilibres forts entre les densités de populations et la capacité d’accueil du milieu.
Il conviendra donc de mettre au point des méthodes de suivis indiciaires permettant d’apprécier au mieux l’évolution des effectifs, si possible en temps réel, pour pouvoir réagir de façon appropriée aux problèmes naissant. La réflexion sur la détermination de plan de chasse doit s’inscrire dans cette perspective.(Office national de la chasse et de la faune sauvage).
Battue administrative
Voués à l'équarrissage ces gibiers prélevés pourraient, après analyses sanitaires, être distribués aux associations d'aide alimentaire.
En application des articles L. 427-4 à L. 427-7 du code de l'environnement n'excluent pas de fait la valorisation de la viande des sangliers ou des cervidés abattus. Si ces animaux appartiennent à des espèces de gibiers dont la consommation de la venaison est autorisée, la consommation de leurs viandes est possible si celles-ci sont reconnues propres à la consommation humaine.
Statut du chevreuil
Le chevreuil est classé gibier soumis à plan de chasse obligatoire (Article 17 de la loi du 29 décembre 1978 – J.O du 30 décembre 1978)
Le plan de chasse est avalisé par le préfet qui décerne à l’ACCA (association communale de chasse agréée) un certain de nombre de bracelets de chevreuils .