La chasse, facteur de régulation des populations
C’est actuellement le meilleur moyen de réguler les populations de sangliers. Toutefois, compte tenu de sa pratique actuelle, souvent trop conservatrice, la chasse a été plutôt à l’origine de l’accroissement des populations par une forte tendance à la capitalisation des animaux reproducteurs. Une gestion trop conservatrice est souvent génératrice d’importants problèmes locaux dus à des déséquilibres forts entre les densités de populations et la capacité d’accueil du milieu.
Il conviendra donc de mettre au point des méthodes de suivis indiciaires permettant d’apprécier au mieux l’évolution des effectifs, si possible en temps réel, pour pouvoir réagir de façon appropriée aux problèmes naissant. La réflexion sur la détermination de plan de chasse doit s’inscrire dans cette perspective.(Office national de la chasse et de la faune sauvage).
Battue administrative
Voués à l'équarrissage ces gibiers prélevés pourraient, après analyses sanitaires, être distribués aux associations d'aide alimentaire.
En application des articles L. 427-4 à L. 427-7 du code de l'environnement n'excluent pas de fait la valorisation de la viande des sangliers ou des cervidés abattus. Si ces animaux appartiennent à des espèces de gibiers dont la consommation de la venaison est autorisée, la consommation de leurs viandes est possible si celles-ci sont reconnues propres à la consommation humaine.
Observations et Réflexions
Jusqu’aux années 70, la chasse était confortablement assise dans la ruralité. Les détracteurs étaient peu nombreux même certains abandonnaient le combat pour se ranger au côté de la tradition cynégétique locale.
Après ces années là, la chasse a changé ses habitudes. A la place du gibier sauvage en constante régression, les sociétés de chasse ont voté de nouveaux budgets pour allouer les sommes vers le gibier d’élevage.
Un leurre, car les chasseurs pensaient chasser à l’ancienne, mais le résultat était négatif. Le gibier implanté ne défiait plus les chiens , les pièces tirées tombaient toujours plus nombreuses !
C’était encore une époque où il fallait prendre des mesures drastiques, limiter les jours de chasse, fermer la chasse aux espèces de gibiers en constante disparition, mais c’était commettre ʺ un crime de lèse-majesté".
Une autre réflexion, le gros gibier n’existait pas en plaine, les battues et les armes de gros calibre n’avaient pas encore fait leurs apparitions, les détracteurs étaient calmes !
La campagne était largement partagée par le public et aucune réflexion ne semblait troubler cette ambiance.
A la fin des années 80-90 et à partir des années 2000, la commune est devenue un village dortoir avec augmentation des pavillons individuels, la population a grandi et occupé de plus en plus d’espaces, la chasse n’avait plus que sa portion congrue.
Aujourd’hui la réalité affiche des sondages d’opposition à la chasse proche de 70 %
La réalité, de moins en moins de gibier sauvage et face à ce nouveau constat, certains visionnaires ont imaginé un croisement entre un cochon et sanglier qu’ils ont appelé le cochonglier ou sanglochon, qui présente un poids supérieur, un taux de fécondité doublé (De 4,6 à10). Il fallait bien se distraire et tuer le nouvel arrivant, tel le Tartarin d’Alphonse Daudet, fier de ramener ses trophées afin d’impressionner son entourage.
Les statistiques sont impressionnantes !
De seulement 50 000 têtes dans les années 1980, le tableau national est passé à 500 000 sangliers en 2014, 700 000 en 2017, avant de dépasser les 800 000 animaux en 2020, selon les données recueillies par le réseau Ongulés sauvages OFB-FNC-FDC.12 août 2023
Une courbe de tendance logarithmique illustre la croissance de la population prédite des animaux dans une zone d’espace fixe, où la population a diminué à mesure que l’espace pour les animaux a diminué. Notez que la valeur r-carrée est 0,955, ce qui est un ajustement relativement correct de la ligne aux données. Le ʺcoefficient de déterminationʺ,R2 améliore la fiabilité lorsqu’il est proche de 1,dans ce cas précis R=0,955.
Autrefois, le sanglier était surtout présent dans l’espace forestier, mais aujourd’hui, on le retrouve dans tous les milieux : en bords de mer, en plaine, en bordure des autoroutes, en montagne et bien sûr en milieu urbain, notamment en période de sécheresse, où il profite des parcs et jardins arrosés pour prélever sa pitance (lombrics, glands, larves de coléoptères.).C’est un animal omnivore qui possède une très grande capacité d’adaptation.
Aujourd’hui, en 2024, les fédérations de chasse responsables doivent rembourser les dégâts occasionnés aux agriculteurs, coûteuse obligation !
Nouveau statut
Autrefois rare dans nos campagnes, le sanglier est aujourd’hui considéré comme une Espèce indigène nuisible qu’on pourchasse sans relâche
Les espèces de la catégorie III (Sanglier, Pigeon ramier, Lapin de garenne) sont classées ESOD( Espèces Susceptibles d'Occasionner des Dégâts ) par arrêté préfectoral annuel si les particularités locales le nécessitent. Le Préfet peut, après avis de la CDCFS (Commission Départementale de la Chasse et de la Faune .sauvage) pour prendre un arrêté.de destruction et délimiter les territoires concernés
Conditions d'ouvertures et fermetures de la chasse dans le Tarn-et-Garonne
Plan de gestion du Sanglier
Tir d'été : 01 juin 2023 14 août 2023
A l’affût ou à l’approche : les chasseurs doivent être porteurs de la carte «tir d’été sanglier».
En battue : sous la responsabilité du Président ou de son délégué.
Durant cette période le tir du renard est autorisé à balle, ou à flèche.
Ouverture anticipée : 15 août 2023 09 septembre 2023
Modes de chasse autorisés :
Affût ou approche.
En battue sous la responsabilité du Président ou de son délégué.
Durant cette période le tir du renard est autorisé à balle, ou à flêche.
Ouverture générale : 10 septembre 2023 31 Mars 2024
Modes de chasse autorisés :
Affût ou approche ou individuel.
En battue sous la responsabilité du Président ou de son délégué. Du 10/09/2023 au 29/02/2024, tir du renard, à balle, à flèche, ou à plombs.
Prédateur : En France, le principal prédateur non-humain du sanglier est le loup gris qui s'attaque aussi bien aux adultes qu'aux marcassins. D'autres grands prédateurs peuvent en revanche s'attaquer aux marcassins comme le lynx ou encore l'ours brun, le renard roux et certains grands rapaces.
Préfecture du Tarn et Garonne
Concernant le gibier sédentaire, en application de l’article R424-7 du code de l’environnement, pour le Tarn-et-Garonne, la date d’ouverture générale de la chasse peut être fixée au plus tôt le deuxième dimanche de septembre et sa fermeture au plus tard le dernier jour de février soit pour la prochaine saison cynégétique : du 10 septembre 2023 et le 29 février 2024.
Par dérogation aux dispositions de l'article R 424-7 et en application de l'article R 424-8, sous réserve de conditions spécifiques, certaines espèces peuvent être chassées avant la date d'ouverture générale de la chasse à tir. Dans le projet d'arrêté fixant les dates d'ouverture, de clôture et les modalités de la chasse pour la campagne 2023-2024 dans le département de Tarn-et-Garonne, il est prévu des dispositions particulières pour le chevreuil et le sanglier pour résoudre des problèmes locaux de dégâts forestiers et agricoles.
En 10 ans, les prélèvements départementaux de sangliers sont passés de 2000 animaux à près de 4000 la saison passée. Cette augmentation significative de la population de sangliers a des conséquences directes sur les dégâts aux cultures avec des coûts qui ont là aussi doublé. Afin de permettre aux chasseurs d’agir dans les zones où des dégâts apparaissent, l’ouverture de la chasse au sanglier est fixée au 1er juin 2023. De même pour contenir les populations, la chasse du sanglier fermera le 31 mars 2024.
Conséquences aggravantes
1 - Disparition du petit gibier en plaine
2 - Réorientation de la chasse en plaine
3 - Augmentation de la génétique du sanglier hybride
4 - Agrainage des zones boisées
Prévention et Sécurité
Mise en place d’une formation spécifique à cette chasse au gros gibier
Encadrement des chasses par des spécialistes.
Interdiction des battues administratives en bordure des routes